Les rues d'Arras portent les noms de ces femmes
Publié le
28/09/2022 - 06:57
𝐌𝐚𝐡𝐚𝐮𝐭 𝐝’𝐀𝐫𝐭𝐨𝐢𝐬 (𝟏𝟐𝟔𝟗-𝟏𝟑𝟐𝟗)
Mahaut est la fille du Comte d’Artois et, en 1291, épouse le Comte Othon IV de Bourgogne. A la mort de son père, elle hérite du Comté d’Artois en écartant son cousin Robert. A la mort de son mari, elle devient également régente du Comté de Bourgogne.
Veuve, Mahaut est obligée de défendre ses couronnes et organiser ses domaines. Elle met en place de véritables structures administrative avec Thierry d’Hirson, futur évêque d’Arras.
C’est la volonté de cette « femme de fer » qui aurait permis à Arras d’avoir un rayonnement pendant deux siècles et demi : Ses filles vont épouser les fils du roi de France Philippe le Bel : Jeanne le futur Philippe V et Blanche le futur Charles IV. Jeanne sera reine mais Blanche ne le sera pas.
𝐁𝐞𝐫𝐭𝐡𝐞 𝐖𝐚𝐫𝐫𝐞𝐭 (𝟏𝟗𝟎𝟒 – 𝟏𝟗𝟒𝟒)
Berthe Carrion est née à Barly le 6 juin 1904, fille d’un ancien maçon, devenue garde-champêtre. En 1923, elle épouse Jules Warret d’Arras, ouvrier mineur. Ensemble ils élèvent leurs deux filles dans la cité des Jardins lorsque la guerre éclate.
Dès l’Occupation Jules entre dans la clandestinité pour combattre l’occupant nazi. Il devient le responsable FTP de tout le secteur Arras-Bapaume Hesdin et ne peut que vivre dans la clandestinité. Berthe est agent de liaison des FTP et transporte pour eux des armes et de la dynamite. Les Allemands, aidés par les services français de police, sont mis au courant des activités de Jules et montent un piège.
Le 27 août 1943 Berthe est arrêtée dans le baraquement qu’elle habitait, à Arras. La police française, puis la Gestapo tentent, en vain, de la faire parler. Berthe est déportée le 12 juillet 1944, connaît les prisons de Bruxelles puis de Cottbus avant d’être transférée à Berlin pour être exécutée le 1er septembre 1944, le jour de la Libération d’Arras.
𝐓𝐡𝐞́𝐫𝐞̀𝐬𝐞 𝐖𝐚𝐧𝐠 (𝟏𝟗𝟐𝟏 – 𝟐𝟎𝟏𝟗)
Inspectrice de l’Education Nationale en allemand, Thérèse Wang était membre de l’Académie d’Arras et guide conférencière. Elle fut à l’origine du partenariat entre l’Université d’Artois et l’Institut Confucius. Guide infatigable Thérèse Wang faisait voyager ses visiteurs à Arras, en Artois et en Chine. Elle s'est éteinte à Maisons-Alfort le 19 novembre 2019 dans sa 98e année.

Pseudonyme emprunté par Caroline Rémy, écrivaine et journaliste libertaire féministe française. Elle est née à Paris en 1855 et décédée à Pierrefonds en 1922. Elle était membre de la SFIO puis du PCF. Elle a longtemps lutté pour les droits de l’Homme et ceux de la femme.